Colloque Dominique Venner – Interview

16 mai 2014 | Actualité

Colloque Dominique Venner – Interview

Interview de Pierre Brabant, l’un des organisateurs du colloque de demain :

Vous participez à l’organisation de ce premier colloque Dominique Venner. Quels en sont les objectifs ?

Pierre Brabant : Faire connaître au public, l’homme et son œuvre, très large, dans un premier temps. Mais surtout, dans un second temps, sous le patronage de cette grande figure qu’a été Dominique Venner, perpétuer la geste et les idées de cet homme d’exception.

Concrètement, comment se déroulera cette journée ?

Nous accueillons le public dans un très beau lieu, à Paris, La Maison de la Chimie. L’esthétique était en quelque sorte la vision du monde de Dominique Venner, un lieu de prestige dans la ville lumière s’imposait.

Au programme, les interventions de nombreux orateurs, qui ont été et qui sont en première ligne pour évoquer le travail d’historien mais aussi la haute-tenue de Dominique Venner. Pierre-Guillaume de Roux, son éditeur, Bernard Lugan, Philippe Conrad, Carlomanno Adinolfi, Javier Portella et Alain de Benoist se succèderont sur scène.

Ce seront de courtes interventions, entrecoupées d’extraits vidéo (issus notamment des entretiens que TV Libertés a réalisé avec Dominique Venner avant sa mort) qui permettront d’assurer un rythme soutenu à la journée.

Une grande salle permettra au public de se dégourdir les jambes et d’acheter de nombreuses publications : des livres écrits par Dominique Venner (dont quelques raretés), Le Cœur Rebelle, présenté en exclusivité par Pierre-Guillaume de Roux qui vient de le rééditer ou le numéro Hors-série de la revue Livr’Arbitres pour ne citer que quelques exemples.

Le premier colloque d’une longue série ?

Assurément.

Il était pour nous logique qu’un an après sa mort, les amis de Dominique Venner qui ont tous témoigné avec force lors de l’hommage public qui lui avait été rendu, soient présents à ce colloque. Ils sont les premiers garants de sa mémoire.

Mais ne nous méprenons pas, ce colloque n’est pas un hommage, il est tourné vers l’avenir. Il est centré sur l’homme, il est vrai,  mais justement parce qu’il était porteur d’un message d’espoir.

Ce sera donc le premier d’une longue série dans laquelle de nouvelles têtes et de nouveaux sujets apparaîtront.

Ce sera également l’occasion pour les organisateurs de présenter l’Institut de la Longue Mémoire Européenne (I.L.M.E.) ?

Un institut voulu par Dominique Venner.

Je l’admirais beaucoup car il ne faisait pas partie de ces « vieux cons » qui ressassent constamment leurs combats perdus et sont, il faut le dire, de vrais boulets pour ma génération.

Non, Dominique Venner avait une grande confiance dans notre jeunesse française et européenne dont il connaissait la force et il déléguait sa confiance et transmettait son savoir sans sourciller. Nous l’avons bien vu lors des manifestations pour la famille, socle de notre longue civilisation. Dominique Venner, qui avait compris, avec sa grande lucidité, que les modes d’actions et le langage avaient évolué, les a parfaitement soutenus.

Mais ce n’est qu’un exemple parmi d’autres. Ce qui est sûr, c’est qu’il a voulu que cet Institut soit destiné à la jeune génération dans un but de transmission.

L’objectif de l’I.L.M.E. est simple et clair : la transmission de la mémoire européenne. Dominique Venner avait deux préoccupations historiques principales : le grand remplacement (de population) et le grand effacement (de notre histoire, de nos traditions). Et c’est le grand effacement qui permet précisément le grand remplacement. De même que c’est le maintien – au-delà du substrat biologique de notre peuple – de la mémoire européenne qui permettra aux Européens de sortir de leur dormition.

Il laissait transparaitre cette intuition dans ses écrits : « Le but d’un certain nombre de mes écrits (livres) et celui de la NRH, exprimé notamment dans divers éditoriaux et dans les articles de ma main (parfois publiés sous pseudonymes), a été d’édifier les fondements granitiques de notre « citadelle intérieure », autrement dit de notre identité consciente. Les fondements de celle-ci sont présents dans notre tradition endormie. Notre mission est d’en être les éveilleurs et les refondateurs par le retour à nos sources authentiques. (…) Notre mission est donc de perpétuer ce que nous avons entrepris sous la forme d’une institution capable de transmettre notre tradition retrouvée et de durer au-delà de nos personnes périssables. »

Soit. Mais concrètement, à part des colloques, que comptez vous faire ?

Se former. Former des formateurs. Expliquer, maintenir et défendre ce socle d’idées et de valeurs qui charpente toute l’œuvre de Dominique Venner.

Donner des outils et des moyens aux jeunes gens qui souhaitent s’engager dans le combat des idées ou le combat politique. Donner des outils et des moyens aux parents qui sont en charge de l’éducation de leurs enfants.

Valoriser notre patrimoine historique, nos traditions, nos mythes. Les sortir des musées et des universités et les rendre vivants. Qu’ils s’incarnent dans la fougue de la jeunesse.

Un dernier mot ?

Nous allons être très nombreux samedi. Il est encore possible d’acheter sa place sur https://www.weezevent.com/colloque-dominique-venner. Nous avons réservé un quota de places libres pour les gens se présentant directement à l’accueil.